La plante du mois

L’arouman

S’il existe une plante qui a traversé l’histoire des différentes civilisations amérindiennes et qui aujourd’hui encore, reste une des plus utilisées en Amazonie c’est bien l’arouman.

C’est sous ce nom commun que l’on retrouve différentes espèces du genre Ischnosiphon, des plantes de la famille des marantacées. Elles représentent un élément majeur dans la réalisation des vanneries traditionnelles dont notamment les fameuses couleuvres qui permettent d’extraire le jus toxique du manioc broyé pour le rendre consommable.

Les deux plus grandes espèces sont les seules à être couramment exploitées en Guyane, Ischnosiphon arouma et Ischnosiphon obliquus, mais d’autres espèces se rencontrent ça et là en forêt guyanaise.

Ce sont des plantes qui peuvent être solitaires où bien former des peuplements denses et monospécifiques notamment dans des zones hydromorphes de la forêt. L’importance de son usage régulier dans l’artisanat local et l’exploitation grandissante de la ressource ont conduit le Parc Amazonien de Guyane, en partenariat avec l’Observatoire homme-milieu de l’Oyapock du CNRS, à lancer une étude de grande ampleur sur les populations d’aroumans exploitées le long du Maroni et l’Oyapock et qui a, entre autre, permis l’édition d’un ouvrage sur le sujet.