La plante du mois

Mimosa pudica, la sensitive

La sensitive est une plante rudérale, très fréquente dans les zones ouvertes fortement impactées par l’Homme sur le territoire (jardins, friches, bords de routes et de pistes, …). C’est une fabacée ligneuse de petite taille, traçante et à la tige fortement épineuse qui sera rapidement détectée grâce à ses jolies inflorescences présentant de nombreux pompons roses et hirsutes. Mais c’est une autre particularité du végétal qui rend la sensitive très familière aux yeux du plus grand nombre, sa capacité à se replier sur elle-même au moindre contact !

Ce phénomène particulier propre à seulement quelques espèces de plantes dans le monde s’appelle la thigmonastie, mécanisme bien connu aussi chez l’emblématique dionée, la plante carnivore « attrape-mouche ». C’est par un système complexe de relargage d’eau par des cellules spécialisées au niveau de structures anatomiques particulières réparties sur la plante appelées pulvinus que le mécanisme s’active. L’intensité de l’agression sur la plante définira son degré de repliement, seulement les folioles si la stimulation est légère, à l’ensemble des feuilles et des tiges si la perturbation est plus forte.

Le repliement de la sensitive a pour conséquence sa protection directe face à un agresseur (herbivorie) mais aussi parfois pour limiter les effets de conditions climatiques extérieures défavorables à la plante (nuit, fortes précipitations, sécheresse, …).

 

Originaire d’Amérique latine, son indigénat en Guyane n’est pas complétement prouvé. Elle a cependant été introduite dans de nombreux pays tropicaux ce qui fait d’elle une espèce quasi cosmopolite, présentes dans toutes les régions chaudes et humides du globe.

Elle est très utilisée dans la médecine traditionnelle, et ce, dès l’époque des civilisations Mayas. Aujourd’hui, ses propriétés ont fait d’elle un ingrédient essentiel rentrant dans la composition de nombreux remèdes partout à travers le monde, y compris dans les régions où elle a été introduite.