La plante du mois
- Publié le :
- 9 décembre 2025
- Catégorie :
- Actus de la réserve
Virola kwatae, le yayamadou montagne
Pouvant atteindre 55 mètres de hauteur, ces grands arbres sont reconnaissables assez facilement. Munis de hauts contreforts se hissant jusqu’à plus de 3 mètres, ceux-ci maintiennent ensuite un fût bien droit et cylindrique d’un diamètre maximal de 100 cm et dont les premières branches apparaissent vers 30 mètres de hauteur. Celles-ci ont un port plagiotrope, c’est-à-dire qu’elles poussent de manière perpendiculaire par rapport à l’axe du tronc (ceci est plus ou moins marqué selon les branches). L’écorce externe présente des fissures longitudinales espacées de 5 mm environ. Ses feuilles simples sont grandes (environ 15 cm) et alternent sur le rameau. Il existe des pieds mâles et des pieds femelles.
C’est à la saison des fruits (comprise principalement entre octobre et février sur la réserve Trésor) qu’ils se font le plus remarquer. La graine ressemble à une noix de muscade (les virolas étant également de la famille des myristicacées) recouverte d’un arille rouge vif en lamelles espacées se rejoignant à chaque extrémité. Une coque bivalve, ronde, la renferme.



Une autre espèce aux fruits identiques mais plus petits est également présente le long des sentiers, c’est le Virola michelii.
Ces deux arbres sont extrêmement appréciés des singes et des oiseaux qui se régalent de leurs fruits, le nom d’espèce du premier « Kwatae » est en relation directe avec le nom local créole du singe araignée, le kwata.
On leur connait plusieurs usages dans la région « Suriname-Guyane-Amapá brésilien », la plus fréquente étant le soin des plaies, mycoses et toutes sortes d’affections cutanées ainsi que des abcès dentaires à partir de la décoction de morceaux d’écorces.
Voir la vidéo du singe-atèle, ou kwata, dans le Virola kwatae :




