La plante du mois

Le Bois-canon, Cecropia obtusa

Quand on pense à une cohésion entre arbre et fourmis, le premier à qui on peut penser c’est généralement le Cecropia obtusa communément appelé Bois-canon. Effectivement, cet arbre a développé des tiges et des branches munies d’entre-nœuds creux pour ainsi abriter les fourmis du genre Azteca. On parle alors de plante myrmécophile.

Il a pour particularité de fleurir et de fructifier tout au long de l’année et cela est très apprécié par les toucans, les tangaras, et les chauves-souris.

Cet arbre décrit en 1847 faisant partie de la famille des Urticaceae présente des inflorescences axillaires ainsi que des feuilles lobées, peltées et divisées. Le bois-canon a une hauteur variant de 15 à 25 m et 40 cm de diamètre. Il est équipé de racines échasses et de capuchons stipulaires. Il a également un latex de couleur translucide.

Cette espèce pionnière est l’une des premières espèces à apparaître dans les zones ouvertes de la forêt. Cependant pour laisser la place à la seconde couche d’arbres, celui-ci a une longévité de 10-30 ans plus courte que les autres espèces pouvant être aux alentours.

Il existe environ 2625 espèces d’Urticaceae avec une répartition cosmopolite dont 35 espèces sont connues en Guyane. Certaines d’entre elles sont observables facilement devant la maison d’accueil de la réserve. Le nom de Bois-canon vient de son centre creux qui fait un bruit de détonation lorsqu’il est brûlé.

Le bois-canon est connue aussi pour ses bienfaits tel que l’antileishmanienne grâce à son écorce de couleur orangée à rosâtre mais encore aussi pour son côté antiœdémateuse grâce à sa sève.

Article réalisé par Aurore Lingnin, élève de seconde au lycée Lama-Prévot en stage sur la réserve naturelle Trésor.