Réserve Trésor

L’animal du mois

Publié le :
 16 mars 2023
Catégorie :
 Actus de la réserve

La Pénélope Marail

Penelope Marail © Anne Delobel

06H00-06h15 du matin, tel un réveil matin, la Pénélope Marail se met à vocaliser. Son chant s’apparente à une suite discontinue composée d’aboiements et de notes de trompette particulièrement sonores. Plus tard en journée, elle peut aussi émettre d’autres types de sons composés principalement par de petits « aboiements » répétés.

Cet oiseau forestier de grande taille, plus de 65 cm, évolue dans les frondaisons des grands arbres. Le bruit émis par son vol lourd sur de courtes distances permet souvent de la repérer. Le Marail reste perché sans bouger sauf s’il se sent menacé et fuit alors prestement loin du danger présumé. Ce sont le plus souvent 2 à 3 individus qui peuvent être observés, ils constituent le groupe familial. Plus rarement, ils descendent au sol, leurs signes distinctifs devenant alors très visibles. Ces oiseaux possèdent une excroissance charnue sous la gorge d’un beau rouge vif. Le plumage général est sombre, de couleur vert olive, uniforme sur le dos, moucheté de blanc à l’extrémité des plumes de la poitrine et du cou.

Une fois n’est pas coutume, dans cette rubrique « l’animal du mois », il est question d’une espèce dite gibier. Parfois rencontrée le long de nos sentiers, elle ne craint normalement rien puisqu’elle bénéficie de la protection accordée à la réserve naturelle, elle-même. Cela ne l’empêchera pas de fuir à votre approche. Cette espèce, très prisée, tend à décliner dans les zones chassées autorisées. Les enquêtes menées en coopération avec des chasseurs guyanais montrent que la pression de chasse sur cette espèce a doublé dans les secteurs les plus accessibles. La réglementation autorise un prélèvement de 3 individus par sortie et par chasseur, son commerce est totalement interdit. Bien évidemment, pour une chasse durable, il est fortement conseillé de limiter les prises au sein d’un même groupe familial. L’espèce se reproduit principalement en fin d’année. Deux à trois oeufs sont pondus dans des nids construits en haut des arbres. Les petits quittent le nid rapidement après l’éclosion et suivent leurs parents.

Si vous désirez en savoir plus sur cette espèce, consultez la plaquette de l’OFB qui présente les résultats des enquêtes produites en Guyane, d’autres détails sur son écologie, son statut de conservation et sa réglementation.


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