Réserve Trésor

L’animal du mois

Publié le :
 6 octobre 2017
Catégorie :
 Actus de la réserve

Le scorpion, Tityus obscurus

 

Tityus obscurus © Jean François Szpigel

Anciennement appelé Tityus cambridgei, Tityus obscurus est un des habitants les plus craints de la forêt guyanaise.

Une vingtaine d’espèces de scorpions sont connues en Guyane appartenant à 3 familles : les Hormuridae, les Chactidae et les Buthidae. C’est chez cette dernière que l’on retrouve les scorpions du genre Tityus et de manière générale les espèces potentiellement dangereuses pour l’Homme. Les scorpions sont présents dans toutes les régions chaudes du globe.

Tityus obscurus se reconnaît à sa grande taille, ses longues pinces fines et bien-sûr sa coloration anthracite. Comme tous les scorpions, ce sont des animaux discrets, nocturnes et lucifuges. C’est donc de nuit qu’on les observera facilement, le plus souvent immobiles, plaqués sur les troncs à mi-hauteur.

La piqûre des Tityus est loin d’être anodine. Très douloureuse et potentiellement mortelle, elle est responsable de décès de jeunes enfants en Guyane. Le risque est cependant beaucoup plus réduit pour un adulte en bonne santé qui guérira rapidement et sans séquelle après quelques jours. L’animal étant finalement peu agressif, les accidents surviennent le plus souvent lorsqu’un scorpion s’est trouvé compressé entre son support et une partie du corps de la victime (des chaussures, des vêtements ou un sac à dos formant des refuges idéaux pour un scorpion pendant la journée).

Petites pinces vs grosses pinces.

Un dicton régulièrement repris pour présenter les scorpions de Guyane ou d’ailleurs, nous explique que : grosses pinces = OK, petites pinces = danger.

Ce dicton est tout à fait valable et peut s’expliquer par l’écologie des scorpions. Les scorpions à « grosses pinces » (en Guyane on parlera des chactidés), n’ont pas un venin très puissant et doivent compter sur la puissance de leurs pinces (des pédipalpes transformés) pour maîtriser et maintenir leurs proies. Les scorpions à « petites pinces », les buthidés, ont de leur côté un venin extrêmement toxique qui paralysera instantanément les petits animaux dont ils se nourrissent. Ce sont d’ailleurs des animaux importants dans la régulation des insectes, en particulier à proximité des habitations.

Attention tout de même, tous les scorpions piquent, et ce n’est jamais indolore, même pour les « grosses pinces » !

La femelle scorpion est une mère dévouée. Elle portera ses fragiles larves (les pulli) sur son dos le temps pour eux de se constituer un exosquelette plus solide.


2 commentaires
  • Jolie chronique. Qqs chiffres sur les accidents par an (ou par décennie?), pour nous permettre de relativiser ce risque (ou pas…) ?

  • Environ une centaine de cas par an.. pour moi c’était hier soir..mis le pied dessus en sortant de la douche.(attila-cabassou.remire)

Laisser un commentaire

Collectivité Territoriale de Guyane
Stichting Trésor