Suivis écologiques sur la réserve

Un début d’année consacré aux amphibiens

En 2025, plusieurs suivis sur les amphibiens de la réserve ont repris. Cela a commencé dès la fin du mois de février et au début du mois de mars par les suivis des amphibiens communs du sentier botanique en parallèle du suivi spécifique sur Dendrobates tinctorius. Les résultats de ce dernier sont similaires à ceux des sessions passées et sont robustes et précis, confirmant une fois de plus l’avantage de travailler avec une approche surfacique plutôt que sur un linéaire.

Le suivi des amphibiens communs du sentier confirme la tendance des années précédentes. Les Allobates femoralis continuent d’être abondants autour du sentier botanique mais les atélopes et les Anomaloglosses des Guyanes restent désespérément absents.

Ensuite, comme l’année précédente dans le cadre du projet sur la phénologie des Anomaloglossus blanci, un suivi standardisé sur une portion de la crique Blanci (également réalisé sur le Molokoi et la réserve naturelle de Kaw-Roura) a été effectué. Sur Trésor, les résultats restent similaires à ceux obtenus en saison des pluies 2024.

En avril, c’est le suivi des amphibiens de la crique Roche qui a été entrepris comme depuis les trois dernières années. Pour la première fois, il sera testé sur un nouveau secteur de Guyane et l’Office national des forêts, gestionnaire de la réserve biologique dirigée de la savane roche Virginie, a fait appel à plusieurs membres de l’association Trésor pour participer au suivi d’une crique similaire sur ce nouveau site protégé.

De nombreuses espèces inféodées aux cours d’eau forestiers ou non ont été observées dans les deux cas. Sur la réserve naturelle Trésor, où il s’agissait de la quatrième session, les résultats continuent d’être surprenants. Si contrairement aux deux années précédentes particulièrement sèches, la session de 2025 fut riche en grenouilles de verre grâce aux conditions humides du moment, il faut noter la quasi-absence des Ostéocéphales lichen (Osteocephalus cabrerai) qui ont été beaucoup rencontrés les années précédentes et en particulier en 2024. Il y a clairement un phénomène lié à l’écologie de cette espèce discrète qui nous échappe.