Réserve Trésor

L’animal du mois

Publié le :
 4 octobre 2016
Catégorie :
 Actus de la réserve

Les amblypyges

Portrait d'un amblypyge © RNR Trésor

Portrait d’un amblypyge © RNR Trésor

Les amblypyges, ou phrynes, sont des arthropodes de la classe des arachnides. Celle-ci est bien connue car elle comprend bien évidemment les araignées mais aussi les scorpions ou encore les acariens. Ils se distinguent des autres arthropodes par le fait qu ‘ils possèdent quatre paires de pattes et qu’ils n’ont ni ailes ni antennes.

On retrouve la majorité des amblypyges dans les régions tropicales à subtropicales d’Afrique, d’Europe, d’Asie, et d’Amérique… donc bien évidement en Guyane et à la réserve naturelle Trésor aussi !

D’un premier abord effrayant, les amblypyges souffrent d’une bien mauvaise réputation. En effet, certains les appellent « araignées 24 heures », du fait de différentes légendes racontant qu’une morsure entraînerait la mort en 24h ou bien une fièvre d’une journée… Tout ceci n’est que fantasmes, les amblypyges ne possédant aucun appareil venimeux.

Par ailleurs, nocturnes, ils sont lucifuges ; c’est à dire qu’ils n’aiment pas la lumière. A son contact, ils prendront alors la fuite, ou s’immobiliseront et s’aplatiront sur le support sur lequel ils se trouvent.
Très craintifs, mais d’une rapidité extraordinaire, ils détaleront au moindre mouvement d’air suspect. Il se déplaceront le plus souvent obliquement, à la manière d’un crabe.
Les amblypyges vivent le plus souvent dans les écorces, les anfractuosités rocheuses ou sous des troncs. Ils sortent la nuit et se nourrissent de proies plus petites qu’eux, comme des blattes, des criquets, des grillons et tout ce qu’ils sont capables d’attraper. Il leur arrive même par moment de pratiquer le cannibalisme si un congénère pénètre sur leur territoire.

Amblypyge © RNR Trésor

Amblypyge © RNR Trésor

De forme aplatie, ils possèdent trois paires de pattes ambulatoires et une paire de pattes tactiles, ces dernières leur servant d’antennes pour détecter obstacles ou proies. Ces pattes « antenniformes » sont différentes des autres et ressemblent plus à de longs et fins appendices. Elles ne possèdent pas de griffes mais leur extrémité (tarse et métatarse) est couverte de poils sensoriels aux rôles à la fois tactiles et olfactifs.
Enfin, en tant qu’arachnide, l’amblypyge possède une paire de pédipalpes, se terminant par une pince préhensile et épineuse, faisant office de puissantes pattes ravisseuses. Ce sont, entre autres, ces pédipalpes qui lui donnent son air si effrayant. Bien plus développés chez le mâle, il les déploiera pour saisir rapidement sa proie, l’immobiliser pour ensuite l’amener à ses chélicères, sorte de crochets qui broieront la proie pour ensuite l’aspirer… Le repas terminé, il rejettera l’exosquelette de sa victime vidé de toute sa substance.

 



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